Fonds d’obligations à échéance cible – retour aux principes de base des titres à revenu fixe

Laurent Boukobza
Vice-président, stratège en FNB

Les stratégies d’échéance cible ont considérablement gagné en importance et ont attiré un actif de plus de 4,4 G$ depuis 2022 – la pire année jamais enregistrée pour les titres à revenu fixe – répondant aux besoins des investisseurs et des investisseuses en matière de prévisibilité des résultats.

À la fin de mars 2025, il y avait 44 FNB à échéance cible au Canada, dont les échéances allaient de 2025 à 2030. Les investisseurs et les investisseuses disposaient d’un éventail d’options, notamment des obligations canadiennes, des obligations américaines, des obligations d’État et des obligations de sociétés de première qualité. En règle générale, ces portefeuilles détiennent entre 20 et 70 obligations sous-jacentes.

Voyons ce qui a mené à cette innovation.

Le rôle des titres à revenu fixe

Au cours des dernières années, les placements à revenu fixe se sont avérés plus volatils que prévu par de nombreux investisseurs et investisseuses, en raison de l’inflation accrue, des changements de taux, du resserrement des écarts de crédit et de l’incertitude géopolitique.

Il y a trois principales raisons pour lesquelles les investisseurs et les investisseuses intègrent des titres à revenu fixe à leur portefeuille :

  • la préservation du capital;
  • la diversification des actions;
  • la génération de revenus.

Du milieu des années 1980 à la fin des années 2010, les taux d’intérêt ont globalement suivi une tendance à la baisse, les investisseurs et les investisseuses ayant profité d’un contexte macroéconomique relativement positif et d’une inflation maîtrisée.

Au cours de cette période, de nouvelles options ont été mises au point pour offrir des titres à revenu fixe diversifiés, qu’il s’agisse d’obligations individuelles, de fonds à revenu fixe diversifiés et de FNB. Cette approche en gestion commune a éliminé les contraintes auxquelles les particuliers étaient confrontés, y compris les contraintes de liquidité, de stocks et de négociation. Les investisseurs et les investisseuses ont également profité d’un choix accru de stratégies et de la disponibilité d’offres plus complexes.

Les fonds et les FNB à revenu fixe sont habituellement structurés de façon à être perpétuels, ce qui signifie qu’il n’y a pas de date de fin fixe. Au lieu de laisser les obligations arriver à échéance, le ou la gestionnaire de portefeuille annulera l’exposition, vendant les obligations qui approchent de l’échéance et en achetant de nouvelles.

Le compromis

La plupart des obligations individuelles ont une date d’échéance connue et un taux de coupon fixe, ce qui rend le résultat très prévisible pour les investisseurs et les investisseuses. Il est donc relativement facile d’apparier les échéances à des besoins précis de planification financière qui ont un horizon de placement connu.

Cela est particulièrement précieux pour les investisseurs et les investisseuses qui approchent de la retraite, lorsque le besoin de prévisibilité et de préservation du capital devient plus important en raison de l’augmentation du risque lié à la séquence de rendement.

Il s’agit du dilemme auquel les investisseurs et investisseuses à revenu fixe sont confrontés : essayer de bâtir eux-mêmes un portefeuille obligataire prévisible ou acheter un instrument de placement en gestion commune, dont les résultats sont moins prévisibles pour leur horizon de placement.

Les investisseurs et investisseuses ont exprimé le besoin de résultats prévisibles à l’achat de FNB et de fonds à revenu fixe, tant sur le plan des revenus attendus que des horizons de placement, deux caractéristiques propres aux obligations individuelles.

Le rendement à l’échéance représente l’achat d’obligations et le maintien de ces obligations jusqu’à leur échéance. Cette équation constitue un indicateur du taux de rendement annuel moyen attendu au moment de l’achat, si les obligations sont conservées jusqu’à leur échéance. Le rendement à l'échéance annualise le revenu (les intérêts) futur plus ou moins le gain ou la perte prévu pour les obligations à l’échéance, en supposant qu’il n’y ait aucun défaut de paiement.

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Les augmentations (ou les réductions) des distributions mensuelles sont normalement contrebalancées par une réduction (ou une augmentation) de la valeur à échéance, ce qui engendre un rendement à l’échéance prévu relativement stable. 

L’innovation

Arrive la stratégie de revenu fixe à échéance cible. En détenant des obligations qui arrivent à échéance au cours de la même année, les Fonds et FNB d’obligations à échéance cible Mackenzie offrent un accès à un portefeuille d’obligations diversifié et géré par des professionnels, et un résultat prévisible.

Ces solutions sont conçues pour offrir aux investisseurs et investisseuses une combinaison de caractéristiques différentes des obligations, des fonds et des FNB en même temps :

  • Obligations : prévisibilité des résultats (lorsqu’elles sont détenues jusqu’à l’échéance) semblable à la détention d’une obligation et d’une échéance fixe.
  • Titre : liquidité intrajournalière (FNB)
  • Fonds : la diversification profite de la détention de différentes obligations arrivant à échéance la même année.
  • Un revenu mensuel régulier.
  • Gestion active et possible efficacité fiscale.1

Avantages des fonds et des FNB d’obligations à échéance cible

 

Fonds d’obligations à échéance cible

Obligations individuelles

FNB d’obligations traditionnels

Fonds communs traditionnels

CPG

Adaptables aux comptes de la clientèle

 

Portefeuilles diversifiés

 

 

Distribution mensuelle

 

 

Rendement potentiel cible à échéance, connu à l’avance

 

 

Duration réduite au fil du temps

 

 

 

Échéance fixe

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Prix intrajournaliers transparents

✔  

 

 

À l’échéance des obligations du portefeuille, le produit est détenu en trésorerie et en équivalents de trésorerie. Une fois que toutes les obligations ont atteint leur échéance, elles sont retirées du FNB et un paiement intégral est versé aux titulaires de parts, tout comme on rembourse le capital d’une obligation à son échéance.

Répondre aux besoins en matière de placements :

  • Jumelage des besoins de liquidités attendus aux horizons de placement préétablis, dans le cas de placements fondés sur des objectifs.
  • Préservation du capital en atténuant autant que possible le risque de pertes quotidiennes engendrées par l’évaluation à la valeur du marché.
  • Distributions mensuelles donnant lieu à des revenus et à des rendements.
  • Souplesse et liquidité, au besoin, pour vendre avant l’échéance.

Pour en savoir plus sur les nouveaux Fonds et FNB d’obligations à échéance cible Mackenzie, veuillez communiquer avec votre équipe des ventes de Mackenzie.

Sources

1 Les obligations négociées à un prix inférieur à leur valeur nominale peuvent offrir un avantage fiscal aux investisseurs et investisseuses détenant des comptes non enregistrés par rapport aux liquidités, aux CPG et aux obligations individuelles (achetées à leur valeur nominale), car une plus grande partie de leur rendement total peut provenir de gains en capital, qui sont assujettis à des taux d’imposition moins élevés que les revenus d’intérêts.

 

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Laurent Boukobza
Vice-président, stratège en FNB

La curiosité naturelle de M. Boukobza a guidé la plus grande partie de sa carrière. Elle l’a conduit vers diverses sociétés financières et un large éventail de produits, tant au Canada qu’aux États-Unis, avant de l’orienter vers le domaine des FNB. C’est aussi sa curiosité qui l’a amené à s’investir davantage dans le domaine des FNB pour acquérir des connaissances approfondies sur leur fonctionnement. « Quand on connaît un sujet à fond, c’est beaucoup plus facile de l’expliquer aux autres », dit-il.

Son ouverture d’esprit lui a aussi été très utile en ce qu’elle lui a appris à se mettre à la place des clients et à mieux percevoir leurs soucis et attentes afin de pouvoir leur offrir les conseils le mieux adaptés à leur situation.